Amérique latine ou la quête identitaire

Une compilation assemblée par Flavia Garcia

Une introduction, selon Flavia

Les poètes qui font partie de cette compilation ont tous un trait en commun : l’espagnol est leur langue maternelle ou une langue qu’ils chérissent, qu’ils maitrisent, qui fait façonne leur quotidien. La culture de leur pays d’origine a fortement forgé leur imaginaire ainsi que leurs créations.  Certain.e.s sont né.e.s en Amérique latine, d’autres au Québec ou au Canada, d’autres encore ont développé, tout au long de leur vie, des liens très forts avec la poésie latino-américaine (Hugh Hazelton et Nelly Roffé sont tous les deux traducteurices de poésie, le premier de l’espagnol vers l’anglais, la seconde de l’espagnol vers le français). Qu’ils/elles écrivent principalement en français (Hector Ruiz, Lula Carballo, Flavia Garcia, Odelin Salmeron, Nicholas Dawson, Javier Vargas de Luna, Nelly Roffé), en espagnol (Alejandro Saravia, Àngel Mota, Omar Alexis Ramos, Yvonne América Truque) ou en anglais (Marcela Huerta et Hugh Hazelton) leur poésie reflète, souvent par la seule présence d’un mot, leur profond attachement à la culture latino-américaine, les aléas du départ, la quête identitaire. Ainsi, nous retrouvons chez Lula Carballo, le joyeux candombe uruguayen et chez Omar Alexis Ramos, la tequila mexicaine. Marcela Huerta nous raconte qu’elle était dans la cuisine avec sa mère le jour où Pinochet est mort, un fait anodin pour elle, jeune Canadienne; chargé d’émotions pour sa mère immigrante. Yvonne América Truque (Colombie) laisse le vent agir sur les mots, puis Nicholas Dawson affirme « je traverse l’Amérique et ses flocons aux mille odeurs » et Alejandro Saravia invente une polyphonie en français tandis que Flavia Garcia et Javier Vargas de Luna jonglent avec les mots voyage, exil, déracinement. Dans Écume d’étoiles, Odelin Salmeron réfléchit aux questions en lien avec l’héritage. Quant à Nelly Roffé, sa berceuse est truffée de mots en espagnol, des mots doux entendus pendant la petite enfance. Lire ces auteurices, c’est s’aventurer sur un terrain foisonnant d’images puisées à même les contrées réelles ou imaginaire de l’Amérique Latine, avec sa variété de cultures et d’horizons. Leur poésie propose un dépaysement salutaire non sans plonger, parfois, dans une certaine nostalgie des origines.

À ces auteurices contemporain.e.s. s’ajoutent quelques classiques tels que Alejandra Pizarnik (Argentine), José María de Heredia (Cuba) et José Emilio Pacheco (Mexique).

 

Les poèmes

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